samedi 10 janvier 2009

Paris International Dive Show

Un petit tour hier au salon de la plongée Porte de Versailles. Et en parcourant les allées, c'était comme le livre des mes années plongée que je parcourais. A chaque stand son souvenir, son anecdote. La FFESSM bien sur, dont je suis le cursus depuis mon baptême, le stand de l'Incantu avec Jo (club corse où j'ai passé NII et NIII), les autres clubs corses de la région de Porto Vecchio où je commence à avoir mes habitudes depuis quelques années, le club Dune à Safaga pour ma découverte de la Mer Rouge, Destination Plongée avec qui j'ai plongé sur les épaves mythiques du Donator et du Grec Sagona à Giens ou encore l'UCPA (aqua 92), Nemo33 à Bruxelles, ou la plongée sous glace dans le lac de Tignes que j'avais approché de près sans passer à l'acte! Bécons les granites, carrière d'entrainement trés réquentée des clubs parisiens mais qui fait peu envie. Des lieux qui résonnent forcement dans la tête d'un plongeur. Et tout ce petit monde avec qui je commence à sympathiser. Mais aussi à ma grande surprise, un stand représentant l'office de Tourisme de l'ile d'Ustica en Sicile, ma dernière petite trouvaille dont je croyais être le seul à connaître l'existence. Enfin petit arrêt au stand de Fred Lombard, ma dernière trouvaille pour faire connaissance du personnage chaleureux avant de le rejoindre dans un petit mois pour une semaine en Mer Rouge. Ça c'est sans compter les personnes croisées au hasard des allées, plein de gens du club parisien actuel évidemment (dont le Prez!), plein de visages connus mais dont on ne sait plus où et quand on les a déjà vu. Sûrement plus facile à reconnaître avec un masque sur la tête! Et en VIP, José Garcia (qui lui ne me connaît pas par contre) mais qui serait plongeur apparemment à ces heures perdues.
La plongée reste un petit monde finalement, et on recroise souvent ceux qui gravitent autour, qui plus est dans ce genre d'évènement. Des rencontres de tout horizon qui n'auraient été possibles sans ce dénominateur commun qu'est la plongée. Et une franche amitié à chaque fois. Caractéristique que je ne retrouve pas forcement de façon aussi marquée dans d'autres milieux associatifs beaucoup plus refermés sur eux mêmes, dommage. Une caractéristique qui provient du principe fondamental de la plongée: priorité à l'assistance réciproque de son compagnon de plongée. Le plaisir aussi de voir s'élargir le cercle d'amis / famille proches qui s'embarquent dans l'aventure, sans savoir dans quel engrenage diabolique ils mettent le doigt... Leur plaisir de la découverte fait le mien en tout cas. Depuis le temps que je vante la discipline, je suis content de pouvoir partager.
Aussi une invitation aux voyages à chaque stand. Tous les haut lieux de la plongée mondiale sont là, à vous aguicher avec poster, vidéos... Frustrant. On se dit qu'on aura jamais le temps (et l'argent) d'une vie pour tout découvrir. Les possibilités à travers le monde sont sans limite. Au l'aube de ma 100e plongée (!), le petit "tableau de chasse" est pourtant déjà sympa. La plongée m'a emmené de la Manche à la Méditerranée, de l'Atlantique aux Antilles, de la Mer Rouge au Pacifique. Un mini tour du monde sous marin déjà et peut être 5% des possibilités exploitées. Avec certaines plongées particulières dont je me souviens comme si c'était hier. Dans le désordre : La Gabinière, un aquarium naturel à deux pas de Porqueroles, l'obtention officiel du NIII par -54m de fond, la descente dans le bleu sur le Donator, une plongée en Manche en dérivante où j'ai strictement rien vu, pas même ma main tellement la visibilité était réduite, une plongée dans le port du Havre dans une eau glaciale remplie de méduses, carcasses de voiture et autres machines à laver, la trouvaille de cigales de mer au plafond d'une grotte par -45m de fond en Sicile, une plongée technique de 9min, le temps de faire une remontée assistée de -40m, une dérivante sur Panorama Reef en Egypte, avec sous les palmes un tombant de 200m en pleine mer, une danse improvisée avec un congre plasside de 2m dans une épave néozélandaise. Un beau parcours qui m'a amené avec mon binome préféré au top du plongeur autonome en quelques années et aux portes du monde de l'encadrement aujourd'hui (inch' hallah). Que l'aventure continue en tout cas avec plein de belles bulles encore.

La plongée, c'est la vie. Le reste n'est qu'intervalle de surface.

lundi 5 janvier 2009

Buon anno per 2009

Nouvel an à Venise pour entrer dans 2009. Billets Ryanair en poche, accessoirement composés uniquement de taxes aéroport, direction Beauvais pour un vol vers Trévise. RAS pour l'aller, si ce n'est que la compagnie est devenue beaucoup plus regardante sur les bagages à main : 1 et un unique bagage à main (inférieur à 10 kg) et rentrant dans leur gabarit. Pas d'embarquement possible sans respecter ces règles du jeu. Bref, on s'en arrange. Vol, bus pour pour la gare routière, aux portes de la ville. Vapporetto, arrêt San Zaccaria, à 300m de la place St Marc. Nous voilà dans notre chambre. Casa per ferie (Istituto Provinciale per l'Infanzia, Santa Maria della Pietà), ancien couvent recouverti en hébergement pour routards. La chambre 11, avec pleins de fenêtres, donne d'un coté sur le bassin St Marc, de l'autre sur la place du même nom. Très bonne situation, lieux propres. Rien à redire. On recommande franchement.
1ère journée sur place, découverte à pied de la ville. Et quelle ville. Bien équipé, la balade hivernale est agréable. Hors saison, la foule est plus supportable. Venise, c'est effectivement unique bien qu'on m'est largement parlé avant d'y aller, l'étonnement est au rendez vous. L'étonnement surtout de voir comment la ville s'est merveilleusement bien mais non sans effort adaptée à la vie sur l'eau. Une fourmilière sur pilotis qui brasse plus 15 millions de touristes par an. Et on comprend aisément pourquoi. C'est un musée à ciel ouvert. Marche nocturne dans les quartiers qui s'endorment dans la froideur de l'hiver. Ambiance irréelle, hors du temps. 2e jour, balade en bateau dans la lagune, halte à Burano (petites maisons de toutes les couleurs), splendide et Murano, l'île des souffleurs de verre. Descente et remontée du grand canal, l'artère centrale de la ville. 2 premières journées sous un grand ciel bleu, et la neige qui fait son apparition vers 23h30 le 31/12 comme pour annoncer le passage à l'année suivante. Feu d'artifice à minuit tiré depuis la bassin St Marc, et la place du même nom bondée de fêtards qui ont eu la même idée que nous! 1er de l'an humide à se perdre dans les quartiers excentrés. Autre bonne adresse au passage: le resto/self Brek, sans prétention, qui est devenu notre cantine. Là aussi un bon rapport qualité/prix pour Venise. Plutôt rare. C'est pas non plus de la grande cuisine mais on mange à sa faim à un prix correct, on en demande pas plus.
Tout roulait donc jusqu'à l'annulation du vol retour le 1er pour cause de brouillard. Grosse déconvenue sur le coup, grosse pagaille à l'aéroport de Trévise envahi par l'annulation de 5 avions. Mise en place d'un plan back up de dernière minute. Re programmation sur le vol de dimanche, ce qui veut aussi dire 3 jours de plus en Vénitie. Petit coup de fil à la famille (restaurateur à Garde, miam!), location d'une petite Fiat 500 (forcément) et en route pour Garde dans le brouillard. Vie à l'italienne (Madagascar2 en italien!), visite de Vérone, de Garde et des environs du lac, le plus grand d'Italie. Visite improvisée de cette belle région finalement bien agréable. Vol retour dimanche donc, prêt pour la reprise après tant d'aventures...
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