dimanche 7 septembre 2008

Stromboli, l'île volcan

L'étape sur Stromboli méritait un post à part tant elle a marqué les esprits. Devant la frustration suite à la tentative avortée de l'année précédente (grève de la navette devant nous amener sur l'île...), je m'étais dit que j'y reviendrais. Ça n'a donc pas traîné et c'est vrai que j'étais un peu tendu cette fois ci de peur qu'un imprévu nous empêche encore une fois d'accéder à l'île et de faire l'ascension du volcan. Bref après quelques sueurs froides, nous posons les pieds sur l'île qui n'est qu'un volcan prenant sa base 2000m au fond de l'océan. Le cône de 918m n'est donc que le sommet d'un colosse de 2900m en réalité. On prend rendez vous avec un guide pour le lendemain. Ca y est, cette fois, ca ne peut plus nous échapper. L'ascension débute à 16h30. Il fait encore extrêmement chaud, le moindre pas fait suer à grosse goutte. Mais il fait monter pour être au somment au coucher du soleil. On part du niveau de la mer pour atteindre le somment du cratère à 918m. Le dénivelé est sérieux, c'est pas Sophie qui dira le contraire! 3h00 d'ascension. On arrive au sommet, on enfile les casques, et c'est la délivrance : le cratère se présente à nous au dernier moment. Une petite pensée me vient pour Maurice et Katia Kraft, célèbres vulcanologues que j'avais rencontré avant leur disparition et qui m'avait donné goût à ces phénomènes à la fois dangereux mais exceptionnellement beaux. C'est aussi à cause (grâce à eux) que je suis là ce soir.
La scène est fabuleuse. Tout autour la mer, le coucher de soleil et devant nous, dans un grondement incroyable, le volcan crache de la roche en fusion et de la cendre rougeoyante toutes les 10min de façon à peu près aléatoire. Le vent nous ramène la cendre sur nous comme une pluie fine de sable noir. Pas terrible dans le sandwich... On enfile des masques pour ne pas respirer les gaz un peu irritants. Le guide Antonio nous dit qu"il" est plutôt calme ce soir mais c'est déjà super impressionnant. Lors des phases éruptives exceptionnelles, il est capable d'envoyer des blocs de 30 tonnes à plusieurs centaines de mètres... Il y a 4 bouches actives qui crachent 24h sur 24 vers la "Sciarra del Fuoco", immense pente de cendres dévalant jusqu'à la mer. Il fait maintenant nuit, le spectacle est encore plus beau. Il nous ramène à ce qu'on est, c'est à dire pas grand chose. 20h30, il est déjà temps de redescendre le cône à la lueur de la lampe frontale. Retour vers 22h30 au village, fatigués mais les yeux encore brillants, après ce rêve de gamin.



1 commentaire:

Unknown a dit…

Effectivement, ballade exceptionnelle dans un lieu qui ne l'est pas moins. Après l'Etna l'an passé, vous aurez a votre palmarès d'avoir vu les deux bêbêtes siciliennes "toussoter". Le spectacle doit franchement valoir le détour.