Bien plus excitant qu'un passif et paisible bonsaï, je vous présente mon nouveau locataire : une trappe à mouches de Vénus de son petit nom. Une bien bonne idée de ma mère que cette petite plante verte pas comme les autres. Il s'agit d'une plante carnivore de compagnie. Au début, on y croit pas, on s'interroge. La probabilité pour qu'un quelconque insecte se pose dans une de ses mâchoires béantes laisse à penser que la pauvre plante va vite dépérir. L'idée me vient de tuer une mouche (paix à son âme) pour véritablement "nourrir" ma bête. Et là c'est la révélation, elle si sage et immobile d'habitude vient de refermer sa terrible mâchoire sur sa proie. La digestion va commencer. La mâchoire restera fermée pendant plusieurs jours avant de se ré ouvrir laissant apparaître une mouche vidée et desséchée. Surprenant spectacle.
Du coup je m'inquiète : comment rassasier mon monstre en temps et en heure ? Est que je peux acheter des sachets de mouches dans le commerce ? Parce que en quelques semaines, elle a quand même ingurgité une belle mouche, un jeune moucheron et même une petite araignée insouciante (actuellement en cours de digestion). Rien que ça. Le tout apporté par mes soins au hasard des rencontres. Du coup la tige avec une fleur au bout a doublé de longueur. Elle a l'air de se plaire. Par contre il faut l'arroser avec de l'eau de pluie apparemment, quelque peu contraignant... Ce qui est rassurant, c'est que l'appart sera bien gardé pendant les vacances. Bref, laisser tomber le ringard bonsaï, aujourd'hui la classe, c'est la plante carnivore d'intérieur. Longue vie.