dimanche 30 septembre 2007

Un dimanche à s'envoyer en l'air

Ca a commencé par une petite prise d'altitude. Voilà plus de 2 ans que je suis sur Paris, et je n'avais pas encore fait la sortie parisienne par excellence, à savoir l'ascension de la Tour Eiffel. Il faut dire que le temps s'y prêtait bien. Direction la Tour Eiffel donc avec Sofi, 20 min chrono quand ça roule comme ça (c'est à dire rarement). Après une grosse demie heure de queue au milieu des touristes étrangers - bah oui 7 millions de visiteurs à l'année, ça fait de la queue - on accède à la billetterie. On choisit le méthode rustique : ascension à pied pour mériter la vue. Pas loin de 700 marches plus tard, qui passent pas mal finalement, on passe le 1er étage de ce monstre d'acier pour se retrouver au 2 étage, à quelques 115m du sol. La vue est fabuleuse, on identifie facilement les grands monuments de la Capitale : Invalides, Beaubour, Le Louvre, Notre Dame, tour Montparnasse, Trocadero, La Défense. Tout y passe. On capte l'immensité de la ville et aussi la concentration de bâtiments importants à 360°. Prendre de la hauteur, très bonne expérience pour une vision globale de la capitale.

Le retour à la voiture nous fait profité d'un autre beau spectacle : un parisien en combo slip kangourou-chaussette-bob sur le trottoir... Inédit et drôle mais sacrement moche pour le coup. Je vous laisse juger...


Redescente sur le plancher des vaches puis direction l'aérodrome de Compiègne pour un évènement fort en chocolat. Mise en application de mon cadeau de 25 ans offert par les potes à l'occasion des Gillouiades à Nancy : baptême de voltige en planeur. Sur le papier, ça envoyait bien, restait à tester en vrai. Avec la vraie question qui s'en suit : vais je vomir durant (ou à l'issue) du vol? On arrive au seuil de piste avec un peu de retard. Ben a déjà craqué : au départ accompagnant, le voilà installé dans le cockpit, prêt au décollage. Du coup j'assiste du sol à ce que je vais encaisser quelque temps plus tard. Et du sol c'est déjà bien impressionnant : le planeur enchaîne les figures avec une légèreté déconcertante. Du sol, seul un léger sifflement du vent sur les ailes traduit sa présence. Et c'est majestueusement beau ces figures dans le ciel. Aterro de Ben et debriefing qui donne vraiment envie de s'asseoir au plus vite dedans.

Vient donc mon tour. Je fais le décollage du DG500, une machine au premier abord agréable à piloter. Le remorquage grand luxe est très long, on largue à 1250m. Première mise en bouche effectuée par mes soins : décrochage en ligne droite, mise en autorotation (vrille) et sortie d'autorotation. Figures pas exceptionnelles qu'on se doit de savoir faire pour le brevet. L'instructeur voltige prend alors les choses en main. Et là le grand 8 version XXL démarre. Boucle (looping), tonneau (vol sur le dos où seul le harnais 4 points te retient à la machine) et renversement (chandelle) s'enchaînent. La chandelle présente une fraction de seconde exceptionnelle, celle où la machine en montée verticale n'a plus de vitesse : plus un bruit dans l'habitacle, le nez qui pointait vers le ciel tourne violemment vers le sol, reprise de vitesse et ressource écrasante. A vivre pour se rendre compte.

J'entame ma première boucle tout seul, figure "relativement simple" puisqu'il n'y a qu'un axe à contrôler. L'instructeur reprend les commandes et commence à combiner ces figures de base, c'est à dire qu'il te colle un tonneau dans la boucle, un renversement dans le tonneau, bref là je suis vraiment à la rue complet : plus aucune idée de l'assiette, du roulis, du lacet, du cap, de la vitesse et de l'altitude, grandeurs que j'ai pourtant tout le temps en tête en configuration de vol standard. L'instructeur, lui, est on ne peut plus serein, il commente très calmement tout ces faits et gestes alors qu'on évolue à 250 km/h dans les piqués. Nous perdons quasiment 100m à chaque figure, le sol se fait de plus en plus proche. Fin des évolutions. Fabuleuses sensations. L'accéléromètre qui capte les max est calé sur 5.5 g positif et 2.5g négatif. Je comprends maintenant la sensation d'écrasement dans le siège, au point que l'on sent son visage tiré et les joues pendouillées. Une photo à ce moment là doit être comique. Je reprends rapidement mes repères et fais la prise de terrain et pose la machine sans encombre. Pas la moindre envie de vomir et heureux d'avoir goûté à ses sensations inconnues. Un grand merci à tous donc pour cette belle expérience dont j'ai savouré chaque seconde. De là à ce que j'entame une formation voltige les prochaines saisons...


Un autre témoignage sur le blog de Ben...

4 commentaires:

Mathieu a dit…

J ai pas tout lu mais les photos sont monstrueuses (ma maman le dit aussi !)
chapeau patapo

Gillou a dit…

Merci mais tu me feras le plaisir de tout lire quand même ! Je crois que j'adore la photographie mais que je n'ai jamais réellement mis le nez dedans. Ca viendra surement parce que ça me plait bcp.

Nutz a dit…

Woua, ça fait envie !
Par contre, tu sais ce que va te dire ta maman, si tu envisages une formation voltige ... :-)

Gillou a dit…

Oui je sais Vincent. Mais il suffit de bien l'amener au cours d'un repas.